La France gronde...

Publié le par Loopirate

La France gronde, entre les syndicats se mobilisant contre les licenciements, les injustices sociales, la baisse du pouvoir d'achat, renégociation des horaires pour survivre... Les associations, mouvements se rassemblant contre le mal de vivre. Que font nos politiciens quel que soit leur couleur ? Ces dernières semaines, nous avons assisté à plusieurs rassemblements et manifestations dans divers secteurs d'activité.

Aujourd'hui est-il désuet d'être syndiqué ? Pourquoi ce changement, ce désintérêt ? "Que font les syndicats ?" Comme disait Coluche ? Un humoriste humaniste. Tirent-ils trop sur les ficelles ? Les accords de grenelles sont peut être la cause... Alors que les salariés de l'époque étaient prêt à continuer le mouvement. Se syndiquer, c'est aussi s'afficher pour un salarié, la peur d'être reconnu comme le mouton noir de l'entreprise, afficher des couleurs politiques, alors que le syndicalisme n'a rien à voir avec la politique mais le travail. Le fichage des syndiqués par la police, oui il existe.

Séquestrer les dirigeants pendant quelques heures, déchirer les vêtements, saccager le lieu de travail. Est-ce la bonne manière ? C'est tout simplement du désarroi. C'est aussi l'empire du fric contre la misère. Combien de syndiqués ont une personne dans leur entourage sans emploi ? Les actionnaires des groupes industriels voient leur pouvoir d'achats baissé ? Un effort de leur part ne serait-il pas la solution la plus juste ? Quelques milliers de dollars, euros en moins sur leurs comptes en banque feraient tâches ? Un train de vie un plus modeste, une solution à envisager... Bah non. Pourquoi, entre voyages d'agréments, achats de grosses pierres, train de vie à gogo, petites réceptions, grosses voitures, habitations au quatre coins du Monde, payer le conseiller fiscal pour payer moins d'impôts...

Il existe aussi les dirigeants des PMI et PME qui eux ne font pas de l'argent pour eux mêmes mais tenteront de sauver leur entreprise par tous les moyens, licencieront les salariés à contre coeur et discuteront avec les syndicats pour trouver la meilleure solution. Ces mêmes dirigeants sont aussi tributaires des groupes industriels qui payent à 90 jours, normalement, mais si le paiement des factures peut traîner...

Les syndicats défendent la partie émergée de l'iceberg, le travail. Qui dit travail, dit vie sociale. défendre l'emploi pour tous. Mais combien y a t-il d'injustices entre les emplois précaires qui augmentent, les CDD, les conditions de travail qui ne sont pas folichonnes, les salariés ne bougeront pas de peur de perdre leur emploi, ils viendront manifester le samedi, mais après ? Ils retourneront naviguer sur la galère du lundi au vendredi. Aussi les syndicats n'écoutent pas toujours leur base. Pourquoi tout casser et ne pas faire de compromis. Mener la chèvre et le chou pour ensuite revenir sur un ou des accords bancals et d'en rediscuter en finesse. Tout casser, est-ce la solution ? Comment se fait-il que les dirigeants n'écoutent pas ou plus les syndicats, où le bas blesse t-il ? Qui dit meilleures conditions de travail, dit meilleur rendement.

Les associations et mouvements remplaceraient-ils les syndicats ? Une valeur refuge, pour un nouveau mode de contestation, sauver l'humanité, l'environnement, aider les plus démunis. Rien à voir avec le travail, quoique. Négocier, secouer nos hommes politiques pour qu'ils interviennent et qu'une loi "défende la veuve et l'orphelin". la loi Simone Veil sur l'avortement, les lois de Christiane Taubira, le mariage pour tous, la plus connue. Qui fait plier les politiques ? Des associations, la société qui bouge et dans laquelle nous vivons, pour le respect de chacun d'entre nous.

La première association est la croix rouge à titre d'information, la plus vieille, respect. Les associations sont aussi employeurs, rare quand il y a grève. Tous les salariés ne sont pas logés à la même enseigne, certains gagnent bien leur vie et d'autres signent des contrats précaires. Peut-il y avoir des escrocs dans le monde associatif, des personnes qui s'enrichissent sous cette l'appellation ? Dire qu'on est membre d'une association qu'on défend la cause de... Sachez que vous êtes fiché...

Les associations et mouvements se débrouilleraient-ils mieux ? A force d'acharnements, de témoignages, de toute la populations concernée par les soucis de la vie quotidienne, familiaux, sociétales, de manifestations plus facile à organiser ? Ces organisations ont-elles plus de "pouvoirs " que les syndicats. La France gronderait-elle plus ? Ferait-elle peur au pouvoir politique ? Un embrasement est-il possible ? Les lois permettent de cadrer, d'encadrer ce qui pourrait devenir sauvage.

Le mode de contestation aurait-il changer ? Est-il plus facile d'exprimer son mal de vivre en entreprise par le biais du monde associatif ? Un parallèle osé, c'est un fait de nombre, d'un côté 22 millions de personnes travaillant et de l'autre 66, 3 millions d'habitants en France.

Publié dans billets d'humeur

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